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OBEY

Shepard Fairey, plus connu sous le nom de OBEY, est l’un des street artistes les plus en vue de la scène artistique contemporaine. Artiste engagé, créateur de posters, graffitis et stickers, fondateur de la marque Obey clothing: Obey est l’auteur de plusieurs icônes contemporaines de l’activisme et de la lutte politique. 

Shepard Fairey: Biografie

Né en 1970 à Charleston, en Caroline du Sud, Obey grandit dans un environnement de skaters, avec son groupe qu’il surnomme «Posse» (« Troupe » en anglais) et avec la constante influence du Punk. Déjà durant ses années d’école secondaire, il crée sa première collection de stickers autocollants et commence à s’étendre aux pochoirs.

Il déménage à Providence à l’âge de 18 ans pour rejoindre la Rhode Island School of Design. Lors de son cursus scolaire, Shepard Fairey étudie l’art des stickers et découvre le pouvoir communicatif que ce type d’art possède. En 1989, au tout début de sa carrière, il réalise une campagne de stickers, André the Giant has a posse, qui obtient une résonance mondiale et lui donne de la notoriété. Il réalise indépendamment des logos, des stickers, des pochoirs, et juste après ses études, il fonde un petit atelier d’impressions, en posant les bases de sa future marque Obey Clothing.

Il travaille à différents studios de graphisme et obtient des commissions pour plusieurs projets; notamment, des couvertures d’albums rock et punk des bandes renommées et le design de la mascotte Mozilla, le dinosaure rouge du browser homonyme. Il a toujours réalisé des graffiti autour du monde, avec des sujets et des thèmes en lien avec les luttes du lieu où il peint. Son style artistique est maintenant devenu un point de référence pour le street art militant dans le monde.

Shepard Fairey: Oeuvres d’art et style

Les œuvres d’Obey ont toutes un style très reconnaissable, pour sa manière de simplifier et de trouver le bon équilibre entre images et textes afin de créer une image au fort impact visuel avec un message clair. Ses œuvres sont souvent caractérisées par des formes nettes, des couleurs primaires vives et des grands textes; ses impressions, qui reprennent souvent les sujets des graffitis, sont d’habitude en quadrichromie.   

L’œuvre de Obey veut provoquer chez les spectateurs une réflexion sur le sens réel des messages et du système qui l’entourent, afin qu’ils « se posent des questions sur tout » sans se laisser manipuler à volonté par le pouvoir.

Pour choisir le pseudonyme Obey, Shepard Fairey reprend un des textes qui apparaît dans le film They Live de John Carpenter: une référence aux nombreux messages sous-jacents que la société nous fait ingérer tous les jours. En effet, les œuvres de Obey utilisent les mêmes moyens de communication de masse, mais pour des buts sociaux, politiques, et finalement de résistance aux injustices de la société.

Pour nommer quelques des nombreux graffitis de Obey, Liberté, Egalité, Fraternité à Paris, Rose Girl à Grenoble, Peace Guard à Lisbonne: les siens sont tous des chefs d’œuvres, qui font partie du tissu urbain en laissant un message puissant et de changement. Finalement, le but du Street Art dans son essence.

Rose Girl, Grenoble, 2019

André le Géant: Obey et son début

Pour comprendre la notoriété de Shepard Fairey, stickers, pochoirs et affiches non autorisés sont nécessaires. En effet, l’histoire de Obey commence officiellement en 1989 avec la campagne de stickers dépeignant le visage d’André the Giant, un célèbre lutteur. Obey, voulant apprendre à un ami comment créer un pochoir, a accidentellement choisi dans un magasine l’image d’André the Giant, en signant « André the Giant has a posse » (« André le Géant a une troupe »). Depuis cette première impression, auquel Obey se réfère comme « un heureux accident de l’art du sticker », des milliers de stickers et posters ont été produits et affichés sur les murs de la ville de Providence et dans d’autres villes aux Etats-Unis. 

L’expérience de André the Giant contient déjà en soi l’essence de la recherche de Obey sur la publicité et la communication: même si l’image ne signifie rien, le public ne la remarque que par son omniprésence, de même qu’une marque d’une grande entreprise. 

Obey: clothing et collaborations

Shepard Fairey lance sa marque de vêtements Obey Clothing en 2001. Il se lance dans le monde de la mode avec les mêmes intentions qu’à son début de carrière. Il croit en fait que le meilleur moyen de diffuser un message est de le faire à travers une vaste campagne d’information, qui n’utilise pas seulement rues et espaces publics mais même les vêtements qu’on porte.

Maintenant, il y a dans le monde entier le visage d’André the Giant et le logo de Obey: hoodie, t shirts, casquettes qui font écho à la marque de l’artiste.

Obey: Hope

Obey a souvent réalisé des portraits de personnages liés à la politique ou à la résistance, parfois des personnes moins connues, symboliques de luttes globales et locales, parfois des célébrités (Nixon, Nelson Mandela, Noam Chomsky).

C’est le cas du Manifeste « Hope », produit en milliers de copies et affiché lors des élections présidentielles de 2008 aux États-Unis. Dans cette affiche, le visage du candidat Barack Obama, en quadrichromie, est accompagné des mots « Hope », « Change » et « Vote ». L’affiche est bientôt devenue l’icône de la campagne électorale du futur président américain.

Même si une collaboration Shepard Fairey – Obama n’a jamais été formalisée, le président lui a envoyé une lettre de remerciement pour son soutien et sa contribution créative. Le critique d’art Peter Schjeldahl définit ‘Hope’ comme « l’illustration politique américaine la plus efficace depuis l’époque de l’oncle Sam ».

OBAMA HOPE - Obey Giant
Hope, 2008
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