Alberto Giacometti : Artiste biographie
Célèbre sculpteur et peintre surréaliste suisse, Alberto Giacometti (1901-1966), qui fait partie des principaux sculpteurs modernes de l’après-guerre.
Biographie : Giacometti naît en 1901 et grandit à Borgonovo en Suisse d’une famille d’artiste étant donné que son père Giovanni Giacometti était peintre postimpressionniste, son frère Diego Giacometti était sculpteur et son autre frère Bruno Giacometti était architecte. Ainsi le père de Giacometti l’encourage à s’intéresser aux arts plastiques. Ses premières créations à la peinture à l’huile datent de 1915 et l’année suivante, il réalise des bustes de son frère.
Très tôt, Giacometti sait qu’il veut devenir artiste car en 1919 il interrompt sa scolarité afin d’étudier à l’Ecole des Beaux-Arts de Genève. En 1922, le jeune Giacometti arrive à Paris, pour étudier le nu à la célèbre Académie de la Grande Chaumière. Il y fréquente également l’atelier du sculpteur Antoine Bourdelle. En parallèle à cette formation académique, il se rend aussi souvent au Louvre. Il découvre la statuaire grecque, l’art africain et le cubisme.
En 1925, Giacometti expose pour la première fois ses sculptures au Salon des Tuileries. L’année qui suit, il emménage dans la caverne-atelier, Giacometti ne le quittera plus malgré sa taille modeste. Diego suit son frère aîné Alberto à Paris et à partir de 1929, il devient son assistant. Le sculpteur obtient ses premiers succès grâce à des œuvres abstraites. À partir de 1930, Giacometti se rapproche des surréalistes et expose aux côtés de Joan Miro et Jean Arp. Alberto Giacometti est officiellement intégré au mouvement surréaliste en 1931.
Sa première exposition personnelle se tient en 1932 à Paris et obtient des critiques favorables. Il commence à représenter la réalité ce qui mène à son exclusion avec le groupe des surréalistes en 1935, bien que ses sculptures soient toujours exposées dans les expositions surréalistes.
Giacometti passe la Seconde Guerre mondiale en Suisse, ainsi en 1945, il retourne à Paris. Durant cette période, le nouveau style de Giacometti, sculpture filiforme, s’affirme. À la fin de sa vie, Il obtient plusieurs prix dont le Grand prix de sculpture de la Biennale de Venise en 1962. Malheureusement, atteint d’un cancer, il décède en 1966 pleinement reconnu mondialement.
Alberto Giacometti : Oeuvres, mouvement et style artistique
Giacometti a traversé l’époque surréaliste avant de développer un style personnel tourné vers la forme humaine. L’un des grands artistes du 20ème siècle fut Giacometti, Picasso était son contemporain et son ami, malgré leurs personnalités opposées.
Giacometti fait ses débuts dans l’art en réalisant des œuvres de style post impressionniste, le même style de son père. Ensuite, Giacometti a été influencé par la sculpture africaine et océanienne, malgré que ce ne soit plus une nouveauté pour les artistes modernes de la génération précédente. Les premières sculptures qui on fait remarquer Alberto Giacometti du public sont de cette esthétique. Mais vers 1928, le sculpteur commence à s’éloigner d’une représentation naturaliste et académique pour une vision totémique. L’art non-occidental à influer durablement sur sa production.
Vers 1930, l’artiste travaille sur la forme symbolique du réel, sans chercher à reproduire fidèlement la nature comme avec La boule suspendue, Giacometti a fortement impressionné le cercle surréaliste. Cette œuvre a été reconnue par les grands noms du Surréalisme comme une sculpture majeure de ce mouvement. En effet, on remarque de grandes similitudes au niveau des thèmes choisis tels que le rêve, l’imaginaire, les désirs refoulés, la violence. De plus, Giacometti à travers cette œuvre-clé a mis en place ses recherches sur le mouvement qui était pour lui primordiales. Cette œuvre connait plusieurs versions et en 1965, Giacometti en a créé une dernière version, ainsi il montre la persistance de son lien avec le mouvement.
À la même période, Giacometti créait des objets d’art décoratif montre son intérêt pour les objets utilitaires qu’il admirait dans les sociétés antiques ou primitives. Mais vers 1935, la question de la tête humaine fut au centre de ses préoccupations, par conséquent, il s’est éloigné du groupe surréaliste. Dès lors, sa préoccupation ne sera plus que de capturer l’essence même de la figure humaine.
Au retour de Giacometti à Genève, l’impossibilité de réaliser une sculpture de grande taille le hante. Il a vaincu cet obstacle avec Le femme au chariot en1944-45. Après cet aboutissement, le nouveau style de l’artiste se déploie : de hautes figures filiformes. La sculpture L’homme qui marche, Giacometti crée une effigie nue, allongée et dépouillée. Il la réduit à l’essentiel en la rendant filiforme. De grande dimension, cette œuvre emprunte son attitude au modèle égyptien dont Giacometti admire le style. Toutes les sculptures de Giacometti de cette période sont des silhouettes désincarnées qui évoquent la détresse existentielle, la solitude et la fragilité de l’Homme ou de l’être vivant comme ce bronze d’Alberto Giacometti : Chien.
Ses sculptures sont en plâtre, parfois peintes secondairement, ou coulées en bronze, mais le style de l’après-guerre est différent. Giacometti part d’une ossature de métal à laquelle il ajoute de l’argile. Ce style le démarque des sculpteurs qui lui sont contemporains.
Alberto Giacometti : Prix, cote et ventes aux enchères
Il s’agit de l’artiste dont la cote est l’une des plus élevées du marché de l’art. Pour une sculpture – Giacometti : à vendre à des prix atteignant entre 3.000 € et 100.000.000 € suivant les dimensions. Une des œuvres record est L’homme qui marche – Giacometti : prix de vente est 66.392.600 € chez Sotheby’s en 2010.
Il s’agit d’un artiste dont le nombre de ventes aux enchères reste constant au fil des années. Ceci démontre un intérêt croissant du public et consacre l’artiste comme l’un des grands maîtres de l’art du XXème siècle. Le prix des sculptures en bronze de Giacometti peut facilement atteindre entre 10 et 100 millions d’euros.